Denis Dufour | Notice des œuvres
Les Cris de Tatibagan
2017 | 115'00 | opus 182 | acousmatique | support audio | 2 pistes | éditions Maison Ona
Création radiophonique sur support audio
• Demande de Dominique Balaÿ et WebSynRadio
• D’après une idée de Thomas Brando
• Réalisation sur ordinateur entre décembre 2016 et février 2017 au studio du compositeur à Paris 19e
• Prises de son : Denis Dufour
• Enregistrements de rue réalisés à Kolkata : Razi
• Performances vocales : Hém-Ish
• Voix : Hamish Hossain
• Textes : Denis Dufour et Hamish Hossain
• Traduction des textes en anglais : Hamish Hossain
• Création sur La Radio parfaite, webradio du Festival international du Printemps des arts de Monaco créée et animée par David Christoffel, les 11 et 26 mars 2017
• Création en concert à Crest, Salle des Moulinages de l'Espace Soubeyran, le 23 août 2017 lors du festival Futura par Tomonari Higaki sur acousmonium Motus
Quels sons provoquèrent chez le tout jeune Hamish Hossain l’extase sensorielle et intellectuelle qui continue de le guider dans son « perpétuel voyage initiatique ». Installé en France depuis 2010 afin d’y étudier la création musicale et sonore, il parle de son attrait précoce pour le son, qu’il soit musique, signal, cri ou bruit, et l’espace dans lequel il se déploie. Tatibagan, quartier de son enfance à Kolkata, fut son terrain d’éveil et d’observation. [Jérôme Nylon]
« Par la construction si bien radiophonique, vous rehaussez les fields recordings dans une réflexivité. Mais en plus, vous opérez une pleine étude de sound studies du travail qui a de quoi faire référence. Et dans tout ça, il y a en plus des moments musicalement très beaux. J'ai même entendu une dimension pédagogique : comme la gamme des émotions musicales – doucement mais sûrement annoncée par les premières et les toutes dernières minutes – finit par pouvoir nous offrir un autre ordre de sensibilité aux vocalisations de la vie au travail. » [David Christoffel]
« J'ajoute mon émotion en écoutant votre pièce, de cette Inde, composée –artificiellement comme vous nous le dites – et pourtant authentique comme je ne l’avais plus entendue depuis notre dernier séjour qui remonte à loin (ma femme y a travaillé trois ans avec des tisserands au début de notre mariage), la multitude et cette vague (“vocalisations de la vie au travail”, c’est-à-dire les raclements de gorge, les vendeurs de tchai…) qui monte et vous submerge. C’est ce que j’ai envie de dire de votre pièce : qu’elle est toute l’Inde pour moi aujourd’hui. » [Dominique Balaÿ].